Les services « Group »

par Jean-Luc Dormoy

 

Description

 

D’après la roadmap d’ITEA, un service Group constitue « une collection de Mes ou de Groups coopérant à définir et atteindre des buts, chaque membre contribuant aux actions dans ce sens en se conformant à des règles contrôlées par le Group. »

 

L’appartenance à un Group est donc contrôlé par des règles spécifiques – ce qui couvre des niveaux de contrôle très divers, de groupes extrêmement ouverts à des groupes à l’adhésion strictement régulée, ou même des groupes figés dès leur création. Chaque membre du Group a accès de façon privilégiée aux identités, capacités et interfaces des autres membres du Group, selon des règles définies par le Group ou dans un cadre légal.

 

Le Group a un ou des buts communs, une activité commune ou des centres d’intérêt communs, mis en place pour des raisons privées ou professionnelles.

 

La gouvernance du Group suit des règles normalement connues et reconnues par les membres du Group. Elle comprend des règles définissant les droits des membres, le processus de décision, les procédures de résolution de conflit, etc. La gouvernance peut avoir un style hiérarchique et centralisé, ou au contraire distribué et par consensus ou cooptation. Le contexte régulatoire et légal l’encadre.

 

L’estimation de la distance aux buts peut être quantifiée par une combinaison d’indicateurs : performance technique, profits, coûts, consommation énergétique, niveau de communication au sein du Group, satisfaction de ses membres… Ces indicateurs peuvent être contradictoires, conduisant à des décisions de compromis.

 

Le flot d’information au sein du Group devrait être très maillé, en fonction des besoins de collaboration entre ses membres. Il est souhaitable de tendre vers une découverte, une adaptation des capacités de ses membres. Les échanges au sein du Group reposent sur des processus digitalisés et passant par le monde réel, interconnectant ainsi les mondes virtuel et réel.

 

Une identité du Group, en cela semblable à l’identité d’un Me, contient toutes les informations pertinentes définissant le Group de façon intrinsèque, la mémoire de ses actions passées, ses interactions avec les autres Mes, Groups, et Societies. L’accès des membres à cette identité et leur capacité d’en modifier le fonctionnement est défini par des règles.

 

Le type de relation entre les membres du Group peut être collaboratif, complémentaire (division des tâches), voire compétitif. Cette compétition peut concerner le fait d’atteindre les buts, l’accès aux ressources du Group, aux capacités de décision. Une compétition trop forte conduira néanmoins à l’exclusion de membres, ou à la disparition du Group.

 

Un Group n’est pas éternel, et a un cycle de vie définissant sa constitution, ses évolutions, sa disparition. On peut avoir des Groups stables – une famille, une entreprise – ou de très courte durée d’existence, comme les voitures échangeant des informations et des décisions à un carrefour – on parle alors de Group ad hoc.

 

Un Group peut intervenir comme entité atomique vis-à-vis de l’extérieur, sans exposer sa nature composite, il suit alors les règles de comportement d’un Me. Un Group peut ainsi faire partie d’un Group supérieur.

 

Cette définition abstraite vise à capturer une partie de l’essence des Groups que des services Group permettent de constituer. Le premier type de Group a concerné des groupes existants, au fur et à mesure de la création et de la pénétration des écosystèmes de la pyramide de Feynman : l’Etat, les entreprises et leurs organisations, les associations, les familles et groupes d’amis, etc. Sont venus ensuite de nouveaux types de groupes, révélés par exemple par les réseaux sociaux. Il est probable que l’exploration sociologique est loin d’être terminée, et que l’imagination des créateurs de ce genre de service en dégagera de nouveaux.

 

D’ailleurs, les Groups, reflets virtuels de groupes réels, interviennent progressivement dans la conduite des affaires et processus du monde réel impliquant des aspects financier, matériel, logistique, énergétique, humain. L’exploitation des possibilités informationnelles a tendance à transformer progressivement les processus de départ. Par exemple, l’informatisation a été le support et un déclencheur essentiel de la globalisation financière. De la même façon, l’organisation du système électrique va être fortement impacté par sa digitalisation massive, à laquelle on a donné le qualificatif smart grid. Les processus des entreprises, et même les décisions du management, sont désormais réglés sur les flux de leurs systèmes d’information; comme les systèmes d’information des entreprises se ressemblent, il est devenu beaucoup plus facile de les fusionner ou de les séparer.

 

Une synergie complexe a également lieu entre les avancées des services digitaux et les autres innovations, comme les nouveaux matériaux dans les objets manufacturés ou les bâtiments, le véhicule électrique, etc. C’est souvent l’innovation conjointe qui apporte des bouleversements.

 

Les Groups constituent donc le reflet digital du laboratoire social permanent qu’est la société humaine dans ses évolutions.

 

Il y a quelques règles générales qui indiquent la « valeur » d’un Group.

 

La loi de Sarnoff énonce que la valeur d’un réseau de diffusion (i.e. d’un réseau où un agent parle à tous les autres, du style réseau de télévision) est proportionnelle à son nombre de nœuds. C’est donc la valeur d’un Group pour un de ses membres dans une relation à sens unique : le nombre de personnes à qui il peut parler. C’est aussi la valeur d’une chaîne de télévision.

 

La loi de Metcalfe énonce que la valeur d’un réseau point à point (i.e. d’un réseau ou chacun peut parler individuellement à tout autre membre) croît de façon quadratique avec le nombre de nœuds. Techniquement, si ce nombre est N, alors la valeur est N.(N-1)/2, i.e. le nombre de canaux de communication individuels possibles. Cela est schématique, car souvent les nœuds ne sont pas à égalité, par exemple il y a des « clients » et des « serveurs ». C’est la valeur de la communication téléphonique ou du courrier électronique.

 

La loi de Reed dit que la valeur d’un réseau ou d’un système distribué (comme l’Internet et le web) est proportionnelle au nombre de Groups qu’il permet de former. Mathématiquement, si N est le nombre de nœuds, ce nombre de Groups est au plus 2N (2 à la puissance N). C’est la valeur d’un réseau social.

 

On voit donc la puissance potentielle de services Group (loi de Reed) par rapport à des services de communication un à un (loi de Metcalfe) et encore plus de diffusion (loi de Sarnoff). En effet, la suite N, N.(N-1)/2, 2N est fortement croissante, par exemple pour N=10, c’est 10, 45, 1024, pour N=20, c’est 20, 190, 1 048 576.

 

Exemples en relation avec quelques objectifs sociétaux

 

Santé : Les diverses organisations de santé que sont les hôpitaux, les laboratoires, les organisations d’intervention médicalisée à domicile profiteront des progrès des services Group aux entreprises, et propres aux questions de santé, par exemple pour une meilleure gestion des ressources, un accès à l’information permettant d’éviter les actes médicaux dupliqués ou contre-indiqués, etc. Mais on peut aussi créer un support pour des groupes de soin interdisciplinaires rassemblant les praticiens intervenant auprès d’un patient; un tel Group peut inclure des capteurs biologiques portés par le patient ou situés dans son environnement, notamment si le patient n’est pas dans un lieu de santé – à son domicile, en déplacement.  On peut aussi penser à un Group de support à l’expertise et l’expérience autour d’une affection particulière, ou d’expertise plus générale.

 

Avant le soin il y a la prévention, et la connaissance de l’identité Me du patient peut apporter beaucoup. Un simple suivi de courbe de poids, de temps de sommeil, d’activité quotidienne peut constituer un indicateur ou une alerte précieux.

 

Information et connaissance : Le web permet à chaque Me de déposer des fractions de connaissance, et d’accéder à l‘ensemble de ce qui a été déposé. Cet accès facile à la connaissance peut être un paradis ou un enfer, selon la façon dont il est contrôlé, et par qui. La première condition est donc l’accès libre et ouvert à l’information et à la connaissance.

 

Cela implique que les divers Groups puissent voir l’importance et la pertinence de cet accès. En pratique il faut qu’ils aient les compétences et les moyens matériels et financiers d’y accéder, et de se grouper pour le faire de façon pertinente. Les Groups constituent une source de mutualisation et de fertilisation de ces compétences et connaissances. Les Groups utilisateurs peuvent ainsi influencer les stratégies de gestion des connaissances de leurs Groups producteurs – par exemple l’accès aux connaissances médicales, mais avec une certification et une expertise d’utilisation.

 

A l’inverse, la caractéristique du web d’être sans frontière rend les Etats démunis pour imposer des règlements et lois, par exemple contre le spam, les contenus jugés illégaux, ou certaines pratiques financières. Des accords entre gouvernements et une harmonisation des législations sont alors nécessaires.

 

Les Groups spécialisés à une activité professionnelle – travail collaboratif – ou à un type d’information ou de connaissance, et les services adaptés, fleuriront. Ils pourront rapprocher aussi bien le semblable que le dissemblable – par exemple intergénérationnel, Mes des pays développés et de pays émergents.

 

Transports : On a déjà évoqué des voitures à un carrefour ou sur une route formant un Group provisoire dans des buts de sécurité et de fluidité. Pour les occupants de la voiture, ou les personnes dans la rue, dans une gare ou un aéroport, on peut aussi former un Group pour se diriger ou se retrouver. Enfin un utilisateur verra son accès facilité à des services de transports digitalisés, multimodaux ou non, comme membre d’un Group – client fidèle, employé d’une entreprise, etc.

 

Energie et environnement : Un Group autour d’un événement potentiel comme un tsunami permet d’améliorer la surveillance et l’efficacité de l’alerte – un tel Group inclut des capteurs et des appareils digitaux autonomes. On pense également à des réseaux sociaux dédiés à l’efficacité énergétique.

 

Une évolution massive en ce domaine relève de changements profonds dans la gestion et les usages de l’énergie. Les acteurs Me devenant plus autonomes, et étant en charge de production, de stockage et de nouveaux usages, auront tendance à s’associer et créer des Groups sur la base d’échanges énergétiques. Ces échanges pourront être réels ou correspondre à une mutualisation financière[1]. Tout un monde va être inventé en ce domaine.

 

Ville intelligente : On parle beaucoup de circuits courts de fournisseurs et de clients pour éviter les dépenses énergétiques et en carbone d’une logistique à longue distance. Des sites d’intermédiation et de e-commerce local permettront de construire ces relations.

 

Mais une des évolutions les plus fortes à venir partira des foyers de chacun et de sa digitalisation. Cela fait longtemps que l’on parle de « smart home », de domotique, en constatant que ces domaines ont des difficultés à advenir. Cela est compréhensible, puisqu’il s’agit de réunir sur une même plate-forme des services de natures fort différentes, aujourd’hui portés par des acteurs très divers. On a un problème de formation d’écosystème. Mais les fondamentaux en termes de coût, de connectivité déjà largement assurée via l’Internet et les connections mobiles, et la pénétration et la convergence des télécoms, de l’électronique grand public, des médias au sein du foyer sont présents.

 

Les « services » fournis par une ville vont pouvoir être revisités en partant de « l’unité foyer ». Nous avons déjà mentionné  l’énergie où on imagine fort bien l’apparition de Groups de producteurs et consommateurs mutualisant leurs ressources. Il en est sans doute de même pour le transport, la santé ou le maintien à domicile, sous des formes d’entraide à découvrir.

 

Vieillissement, démographie, inclusion sociale : La création de réseaux sociaux – à la fois au sens de ces réseaux sur le web, et de système de soutien social – contribuera à de nouvelles réponses à ces questions par le maintien de liens permanents locaux et à distance, à la fois émotionnels et de services d’aide personnalisée. De nombreux capteurs, actionneurs et systèmes locaux autonomes feront partie de ces Groups.

 

Loisirs : Les jeux en groupes, parfois massifs, sont déjà une réalité. Les groupes sociaux peuvent servir à provoquer des réunions ou manifestations festives, de témoignage, de protestation. Il est certain que l’ensemble des activités humaines fera l’objet de moyens de constitution de groupes ad hoc.

 

Grandes tendances

 

De quoi sont faits ces Groups ? On l’a déjà dit, les Groups « naturels » de la société tendent à « se digitaliser ».

 

Cela a commencé au début de l’informatique par les grandes organisations que sont les Etats ou les entreprises. Les processus et les données ont dans une première phase été digitalisés en interne, construisant ainsi les systèmes d’information capturant les règles et identité du Group (correspondant aux fonctions RH, de la comptabilité, des clients et des ventes, de la production, du reporting et du décisionnel). Les middlewares de gestion du contenu sont apparus, notamment les systèmes de gestion de bases de données, et les services en ont été progressivement standardisés et mutualisés dans les ERP vendus par SAP et d’autres. On a abouti à une situation où toutes les entreprises ont eu une structure de système d’information commune, avec certes des idiosyncrasies propres au domaine d’activité. Cela a été un facteur facilitateur des multiples consolidations et externalisations dans toutes les branches.

 

Puis le web est arrivé, et on s’en est servi dans les entreprises dans deux buts :

 

  • améliorer la façon dont les systèmes d’information sont mis en œuvre notamment en connectant les îlots de ce qui constituait le plus souvent un archipel
  • proposer de nouveaux services aux acteurs extérieurs interagissant avec les processus de l’entreprise, comme les fournisseurs, les clients, les cibles de la communication institutionnelle, marketing ou grand public, etc.

 

Pour cela les entreprises doivent assurer à la fois un niveau de confidentialité de leurs opérations et une certaine transparence. Elles ouvrent et exposent dans une certaine mesure leurs processus internes aux acteurs externes, pour aboutir à des réseaux d’entreprises dans la supply chain, optimisant les flux et les stocks, voire la conception et l’innovation.

 

Ainsi, une large partie de l’information et des relations a été rendue disponible au sein des entreprises sur un Intranet grâce aux outils du web. Cela a permis de mieux comprendre les flux d’information entre les différentes parties de l’entreprise, de les améliorer et même tout simplement de les rendre possible.

 

L’ouverture des flux informationnels sur l’extérieur est notamment passée par la construction de plates-formes Business-to-Business B2B au sein d’un écosystème industriel. Par exemple, un grand intégrateur comme un constructeur automobile verra son système de production aller piocher directement dans les systèmes d’information de ses fournisseurs catalogues, stocks disponibles, conditions contractuelles, etc. Il pourra même y intervenir directement pour influer sur la mise en production de ce fournisseur. On a ainsi la mise en place d’un super système d’information entre tous les acteurs économiques. Cela permet aussi de distribuer les sites de production, qu’ils soient d’ailleurs juridiquement au sein de la société ou pas, et d’en combiner l’exploitation. La logistique (l’organisation du transport) des pièces entre sites ainsi qu’avec les fournisseurs et les clients est également intégrée. Cela bien sûr sans notion de proximité géographique et sans limite de temps. On aboutit à des fédérations de systèmes globaux fonctionnant en permanence et en temps réel. Associées aux progrès dans les logiciels de conception, ces évolutions permettent aussi la personnalisation des produits. Le temps n’est pas loin où un client configure son automobile, passe la commande, et où l’ensemble des moyens du constructeur et des entreprises qui en dépendent est immédiatement mis en branle pour produire et livrer le véhicule.

 

Les services web constituent l’infrastructure de choix pour pousser ces entrelacements à l’infini. Par exemple, les mash up combinent plusieurs services web pour faire un nouveau service. Mais au lieu de réclamer une négociation un à un, des acteurs peuvent publier des « morceaux de service » génériques à des conditions standardisées, simplifiant et accélérant ainsi leur adoption. L’exemple type de mash up consiste à combiner un service quelconque ayant un volet géographique, par exemple de découverte de boutiques de nourriture pour koalas, avec Google Maps, pour présenter le résultat du premier service sur une carte issue du second.

 

De grands opérateurs comme Google, Yahoo!, Amazon, eBay ont initié le mouvement en publiant ainsi des interfaces permettant d’utiliser leurs services, et encouragent à le faire. Les évolutions vers le cloud computing et le Software as a Service en seront des accélérateurs.

 

Les groupes d’amis, les familles font désormais l’objet de création de services depuis le PC, services en forte extension avec les appareils mobiles et les systèmes embarqués (notamment dans la voiture, la maison, la ville) qui multiplient les occasions d’interaction entre les personnes et les mondes virtuels.

 

Mais à l’avenir les communautés de communication seront beaucoup plus variées. Tout lieu ou événement social – rue, cinéma, livre, match, programme télé, événement dans l’actualité – peut être l’occasion d’établissement de relations éphémères ou plus durables selon ses souhaits, ses préférences, son identité.

 

Des objets et services digitaux se joindront à des Groups, ou formeront des Groups. On a déjà évoqué des voitures à un carrefour ou sur une même route collaborant dans des buts de sécurité ou de fluidité du trafic. De la même façon les équipements dans une usine ou une unité de production tendent à l’autonomie et à former des Groups adaptatifs d’agents en fonction des buts de production. Cela est également vrai pour les grandes infrastructures, dans des buts d’exploitation, de maintenance, d’optimisation : télécoms (on parle de knowledge plane), réseaux électriques (cette partie des smart grids), etc.

 

Des tendances de fond dans tous ces Groups ou services destinés à des Groups sont :

 

L’auto organisation; les Groups auront tendance à se former et surtout évoluer « automatiquement », et à exécuter leurs tâches et poursuivre leurs buts de façon automatique. Les technologies d’intelligence artificielle, notamment d’apprentissage, trouveront un champ d’application important. Les données dont disposent les Groups – dans leur identité – constituent une source importante pour ce faire, à travers ce qu’on appelle le data mining. La capacité de représentation et de prédiction du comportement de l’environnement (externe) et des membres (internes) sera également essentiel pour augmenter le degré d’autonomie et d’auto organisation.

 

Le passage à l’échelle; la technologie doit permettre de former des Groups de plus en plus vastes, avec un flux d’information grandissant, et une structure de plus en plus complexe. Le problème concerne à la fois l’infrastructure, qui doit être capable de « supporter la charge », et l’intelligence des services, notamment dans l’interaction avec les personnes.

 

A travers des capteurs, des actuateurs, les Groups interagiront avec le monde réel, fourniront des ponts entre virtuel et réel – réalité virtuelle et augmentée – et finalement intègreront de plus en plus d’objets « ordinaires » en leur sein – par exemple containers digitalisés dans un système de logistique, capables de tracer ses déplacements, les conditions physiques de son contenu et de son transport. Mais ils pourront aussi interagir avec l’ensemble du monde virtuel sur le web, et en particulier les sources de contenu et de connaissances.

 

Enfin on peut mentionner l’approfondissement d’outils de coopération et de créativité pour les membres des Groups.

 


[1] Par exemple, je fournis mon électricité solaire à mon voisin pendant mes vacances; je donne mon électricité solaire à mon fils pour recharger sa voiture pendant ses vacances.

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