Moore's Law and The Future of [Technology] Economy

Why and how innovation should become mainstream economic impetus

Catégorie: Economic Consequences of a Generalized Moore’s Law

Le financement de la loi de Moore : l’Etat, les banques…

La loi de Moore et les Etats sont-ils liés ou incompatibles ?

Si comme on l’a vu dans le précédent billet l’interprétation des grands mouvements historiques comme une loi de Moore « généralisée » n’a pas de sens, y compris en focalisant sur les innovations technologiques que ces grands mouvements ont charriées, il y a une certaine continuité entre l’expansion et le partage de la connaissance accompagnant les échanges humains et la loi de Moore[1]. Les deux sont considérés comme ne devant pas être limités par les frontières ou les Etats. La république des savants de la Renaissance européenne a donné naissance à celle des innovateurs. La nouveauté est que les savants n’avaient pas le sou, du fait de leurs activités, alors que les innovateurs disposent de moyens financiers. La loi de Moore confère donc à l’innovation une relative indépendance vis-à-vis de la décision politique; en outre comme nous l’avons vu elle ne laisse pas ses centres de décision être happés par ceux de la finance. Lire la suite »

La discipline de la loi de Moore

L’industriel proposant des composants d’infrastructure doit se tenir à la discipline de la loi de Moore s’il veut survivre. Supposons des cycles d’innovation de base de 3 ans, c’est-à-dire les cycles nécessitant des approches technologiques très différentes[1], et pas seulement de l’adaptation des cycles précédents; il est donc nécessaire d’avoir pour 3 ans d’investissement de R&D en caisse. S’il s’avère que la proportion des dépenses de R&D et des dépenses opérationnelles (production, vente, administration) est de 1/3 pour 2/3, cela signifie qu’il faut qu’un produit de durée de vie de 3 ans soit rentable en moins de deux ans, pour que la troisième année constitue la partie de la marge finançant l’étape suivante.

En conséquence, les industriels engagés dans une loi de Moore sont apparemment à tout instant extrêmement riches : ils ont un an de revenus en caisse. La tentation pourrait être extrêmement forte pour un gestionnaire borné de distribuer cette manne apparente, ou de l’utiliser à des opérations correspondant à ses mythes personnels favoris. S’il fait cela, il condamne la société à court terme – un cycle. Lire la suite »

Formation et maturation d’un écosystème [3]

Pour finir, examinons les interactions entre domaines. En effet, ils sont tout sauf étanches, particulièrement pour ce qui concerne l’infrastructure du point de vue des technologies et du savoir-faire.

Tout d’abord, comme on l’a vu, un nouveau domaine est fréquemment ouvert par des applications mise en œuvre sur des plates-formes constituées de circuits spécifiques, puis passe graduellement à des plates-formes programmables, fermant donc le domaine aux ASIC. Mais alors où passe l’industrie des ASIC ? Tout simplement dans le prochain domaine en passe de s’ouvrir en bas de la pyramide. Autrement dit, les technologies d’ASIC sont des explorateurs de nouveaux marchés et de nouvelles applications ! Il ne faut donc pas voir chez les industriels proposant ce type de produit une pauvreté technologique par rapport aux plates-formes complexes, mais l’obligation d’une agilité marketing exceptionnelle ! Lire la suite »

Formation et maturation d’un écosystème [2]

En résumé, que voyons-nous ? En quelque sorte le passage obligé dans l’histoire de chaque niveau de la pyramide de Feynman par une série d’états, que pour simplifier nous limiterons au nombre de quatre :

  • L’état « ASIC », le temps des circuits spécifiques
  • L’état « SoC » (System on Chip), celui de la programmation de certaines fonctionnalités, les autres restant sous forme d’ASIC Lire la suite »

Formation et maturation d’un écosystème [1]

A chaque nouvelle étape conduisant au développement d’un nouvel écosystème, une histoire semblable se répète, et cette histoire peut être caractérisée par l’évolution des plates-formes d’exécution et des infrastructures sous-jacentes utilisées dans le domaine. Il est d’ailleurs amusant de constater que chaque nouveau domaine procède ainsi à une sorte de récapitulation de l’histoire du calcul et de l’informatique[1]. Lire la suite »

La « pyramide de Feynman » : le développement d’écosystèmes en couches sous l’effet de la loi de Moore

Richard Feynman avait présenté le 29 décembre 1959 un papier resté fameux intitulé « There is plenty of room at the bottom ». Il est considéré aujourd’hui comme le papier fondateur des nanotechnologies. L’idée maîtresse est qu’il y a « beaucoup de place en bas », c’est-à-dire dans la conception et réalisation d’objets de plus en plus petits, jusqu’à l’échelle atomique.

La mise en œuvre de la loi de Moore, avec la miniaturisation planifiée des composants de l’électronique, donne une première réalité à ce programme[1].

Par contre, ce qui ne pouvait pas être perçu à l’époque du papier de Feynman, c’est que ces développements allaient provoquer l’apparition de domaines applicatifs entièrement nouveaux, et donc de marchés de services.

"There is plenty of room at the bottom", inspiré de Feynman

« There is plenty of room at the bottom », inspiré de Feynman

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