Moore's Law and The Future of [Technology] Economy

Why and how innovation should become mainstream economic impetus

Tag: Feynman’s Pyramid

La relation des services avec les écosystèmes et la pyramide de Feynman

Nous avons déjà présenté la pyramide de Feynman, qui schématise les écosystèmes basés sur les types d’infrastructure et de marchés correspondants (par exemple superordinateurs, mainframes, PC, mobile, embarqué, etc.). Cette dimension et la dimension sociologique ne sont pas équivalentes : toutes les catégories sociologiques de services s’exécutent de façon distribuée sur l’ensemble de l’infrastructure. Par exemple, un service Me permettant de contrôler son magnétoscope numérique à distance – même lorsqu’on n’est pas chez soi – comporte des composants logiciels s’exécutant sur son smart phone, sur un serveur du fournisseur de ce service, et sur une box dans son domicile embarquant le dit magnétoscope numérique. Le service correspond à l’ensemble de ces composants correctement orchestrés. Lire la suite »

L’infrastructure et les écosystèmes le long de la pyramide de Feynman [6] : le web des objets

De vastes systèmes distribués sont en train de naître dans nos cités et dans nos campagnes à travers le web des objets. C’est une extension vers des infrastructures distribuées encore plus massives que celles décrites précédemment, qui incluent des milliards d’objets digitalisés.

Cela résultera d’un double mouvement : des systèmes sur le web s’étendront en les incluant vers des objets intelligents existants ou nouveaux; des objets digitaux se connecteront au web et commenceront à « parler » à leurs congénères et aux utilisateurs pour former de nouveaux systèmes. Les architectures globales du web ont ainsi tendance à se reproduire à nouveau de façon fractale, mais cette fois « à l’horizontale » dans des systèmes locaux. On n’a pas un seul web des objets, mais des webs de sociétés d’objets.

Par exemple, on parle de réseaux de capteurs. Il s’agit de capteurs disséminés, communicant à la base en proximité les uns avec les autres, et ainsi capables de communiquer à longue distance grâce à des réseaux multi hop. Pour les rendre utiles, ils sont groupés dans des systèmes digitaux étendus complexes et grâce auxquels on sera en mesure de proposer des services. Dans ces systèmes, les capteurs et le système global sont mis en œuvre simultanément. Un exemple pourrait être de semer des capteurs par avion sur une forêt à risque pour prendre en charge l’alerte incendie. Lire la suite »

L’infrastructure et les écosystèmes le long de la pyramide de Feynman [5] : les très petits systèmes

On a rangé à part sous cette catégorie de très petits systèmes des systèmes embarqués d’une nouvelle sorte, aux facteurs de coût, de consommation énergétique et de taille en rupture, et permettant de nouvelles applications.

Ce sont des systèmes qui sont tout en bas dans la pyramide de Feynman dans son état présent. Bien sûr, leurs écosystèmes ne sont en général pas matures, ils sont même quelquefois seulement balbutiants. Ils n’apparaissent donc en particulier pas sous la forme de systèmes distribués. Lire la suite »

L’infrastructure et les écosystèmes le long de la pyramide de Feynman [4] : les systèmes embarqués

Dans le « plus petit », on trouve désormais toutes sortes de systèmes distribués dans les systèmes embarqués.

Les systèmes embarqués sont les systèmes digitaux présents dans les objets « ordinaires » et leur conférant un comportement actif, voire intelligent. Les premiers systèmes embarqués sont nés avec les débuts du PC, lorsque les niveaux de coût ont rendu possible ce genre d’application. Certains objets très chers pouvaient être informatisés assez tôt car ils n’avaient pas de limite de prix à ce niveau, comme les usines, les centrales électriques, etc.

Aujourd’hui les systèmes embarqués tendent à être omniprésents, et représentent une part importante du marché des technologies de l’information.

Ainsi, une voiture comporte aujourd’hui trois infrastructures de systèmes distribués embarqués : pour la partie moteur et propulsion, pour la partie carrosserie, pour la partie habitacle. Lire la suite »

L’infrastructure et les écosystèmes le long de la pyramide de Feynman [3] : les systèmes d’interaction personnelle

Pour interagir avec tous ces systèmes distribués, et dans l’avenir avec les systèmes embarqués et les objets digitaux qui l’entourent, l’utilisateur a besoin de plates-formes d’interaction. On en a aujourd’hui deux principales, le PC et le mobile. La télévision pourrait être recyclée en plate-forme d’interaction fixe, et les tablettes du style iPad constituent peut-être un nouvel outil. La console de jeu ajoute des moyens d’interaction haptique, des accéléromètres liés au geste, etc. Le mobile possède des systèmes propres à la mobilité, comme le GPS, une boussole ou également les accéléromètres.

Dans les voitures, on a également des « écrans » qui marient les propriétés de ces différents appareils, en sus et de plus en plus en substitution des systèmes d’interaction traditionnels. Même le volant ou le jeu de pédales pourraient disparaître, on a des prototypes où ces commandes on été remplacées par des joysticks. Les avions, les systèmes de commande industriels adoptent également de plus en plus ces outils provenant de l’électronique grand public et des jeux. Lire la suite »

L’infrastructure et les écosystèmes le long de la pyramide de Feynman [2] : les infrastructures massivement distribuées

A partir du moment où l’Internet et le web tendaient à être universels, on s’est dit que l’on pouvait s’en servir comme d’une plate-forme d’exécution de services. Pour ce faire, il s’agit de créer une infrastructure au-dessus de l’Internet ou du web tout entiers, mais une infrastructure purement logicielle, qui s’exécute et réutilise les matériels existants et connectés. On construit donc par logiciel des systèmes distribués… au-dessus de systèmes distribués. On retrouve le schéma de répétition fractale de l’universalité de l’infrastructure.

On a souvent du mal à s’imaginer une infrastructure « immatérielle ». Elle consiste en programmes installés sur toutes les ressources de calcul mobilisées dans l’infrastructure qui s’exécutent aux moments opportuns ou en permanence, le plus souvent en concurrence avec les programmes et tâches déjà présents. Ces programmes sont normalement installés de façon volontaire par les propriétaires de ces ressources de calcul, qui doivent d’ailleurs configurer les paramètres de leurs systèmes de sécurité et donner les autorisations nécessaires pour participer à l’infrastructure – sans remettre en cause le niveau de sécurité, les performances ou la fiabilité de leur système.

Plusieurs propositions ont été faites, avec plus ou moins de succès dans la réalisation de leurs objectifs techniques et économiques, et dans leur adoption. Nous décrivons les plus importantes.

Le web

Le web est aujourd’hui universel, et confondu dans la plupart des esprits avec l’Internet. Pourtant, alors que l’Internet a vu ses premiers paquets circuler en 1972 (projet ARPANET démarré en 1969), le web est venu bien après, en 1989. Lire la suite »

L’infrastructure et les écosystèmes le long de la pyramide de Feynman [1] : les grands systèmes centralisés

Supercomputers

En haut de la pyramide, les supercomputers, c’est-à-dire les machines géantes tentant

Le supercpmputer chinois Tianhe-1A1, classé premier fin 2010, 8ème en 2013.

Le supercpmputer chinois Tianhe-1A1, classé premier fin 2010, 8ème en 2013.

d’atteindre les performances maximales possibles à la technologie du moment – et pratiquement sans limite de coût – sont aujourd’hui des systèmes distribués géants, réunissant des dizaines de milliers de serveurs, eux-mêmes composés de dizaines de processeurs, eux-mêmes comportant une dizaine ou plus de cœurs de calcul, pour totaliser des centaines de milliers de cœurs. Les performances sont en 2010 au-delà du petaflop, c’est-à-dire de 1015 opérations flottantes par seconde. Bien sûr la mémoire de ces systèmes est à l’avenant – l’unité est le petaoctet – ainsi d’ailleurs que leur consommation énergétique – aujourd’hui dans les 10 MW pour les plus puissants. On peut trouver la liste des 500 plus puissants supercomputers au monde sur le site http://www.top500.org. La puissance des supercomputers est multipliée empiriquement par mille tous les 11 ans sous l’impulsion de la loi de Moore – le petaflop ayant été franchi en 2008 par le Roadrunner du DoE – US Department of Energy, on devrait ainsi passer à l’exaflop autour de 2019, soit un milliard de milliards d’opérations par secondes ! Lire la suite »

La « pyramide de Feynman » : le développement d’écosystèmes en couches sous l’effet de la loi de Moore

Richard Feynman avait présenté le 29 décembre 1959 un papier resté fameux intitulé « There is plenty of room at the bottom ». Il est considéré aujourd’hui comme le papier fondateur des nanotechnologies. L’idée maîtresse est qu’il y a « beaucoup de place en bas », c’est-à-dire dans la conception et réalisation d’objets de plus en plus petits, jusqu’à l’échelle atomique.

La mise en œuvre de la loi de Moore, avec la miniaturisation planifiée des composants de l’électronique, donne une première réalité à ce programme[1].

Par contre, ce qui ne pouvait pas être perçu à l’époque du papier de Feynman, c’est que ces développements allaient provoquer l’apparition de domaines applicatifs entièrement nouveaux, et donc de marchés de services.

"There is plenty of room at the bottom", inspiré de Feynman

« There is plenty of room at the bottom », inspiré de Feynman

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